Marin-Hervieux, médiation culturelle

Le duo se propose d’intervenir auprès de publics variés – scolaires, handicapés, personnes âgées, hôpital – pour présenter de manière adaptée son propos et leur faire vivre un bon moment. Trois chapitres peuvent être ouverts :

  • histoire et contextes de la musique baroque et de la musique traditionnelle
  • organologie (présentation des instruments)
  • pratique, création

Histoire et contextes musique baroque / musique traditionnelle

Développons ici quelques informations présentes dans le chapitre artistique. Outre le fait que Wenceslas ait été baigné dans le musique baroque dans son enfance, et que Vincent ait développé sa sensibilité et sa technique instrumentale grâce aux compositeurs de cette époque, ils sont tout deux principalement reconnus dans leur pratique de musicien « traditionnels », c’est-à-dire « sonnant » régulièrement et depuis longtemps de la musique à danser, à faire marcher ou à écouter, présente sur leur territoire redonnais, et plus généralement breton. Ce répertoire est essentiellement chanté. Du temps de la musique baroque, des chants de l’époque, issus ou composés « pour le peuple », ont été valorisés par les compositeurs. Il y a toujours eu des liens entre création populaire et savante. Par exemple les curés ont inventé des airs à destination du « peuple », ou repris par celui-ci, et inversement ont pu reprendre des thèmes traditionnels pour y chanter « la bonne parole » afin de « mettre leurs paroissiens sur le droit chemin ». La difficulté pour l’historien musicologue est parfois de savoir qui de l’œuf ou la poule a été le premier.

Dévoilons un exemple joué dans le concert : Louis-Claude Daquin a composé des variantes sur un noël, habituellement nommé « Noël X de Daquin ». Nous le trouvons transcrit sur la page Les paroles des Noëls de Louis-Claude Daquin – Jean Claude Duval Organiste (jeanclaudeduvalorgue.org) :

Vous trouverez quelques versions populaires françaises sur cette page : Trésors de la chanson populaire française. Autour de 50 chansons recueillies en Acadie – 46. C’est notre grand-père Noé – Éditions de la Bibliothèque nationale de France (openedition.org) Selon le public rencontré, ainsi que l’heure de la journée, nous pourrons dévoiler les paroles entendues localement en pays de Redon, pour les plus anciens qui ne s’en souviendraient pas.

Organologie

La bombarde est le hautbois caractéristique joué en Bretagne associé à sa cornemuse nommée biniou. Sur Wikipédia – Bombarde (instrument) — Wikipédia (wikipedia.org) – elle est présentée comme instrument pratiqué dans la musique bretonne et la musique ancienne. Tudual Hervieux, facteur de ces instruments, a repris l’atelier monté par son père Gilbert et son ancien collègue Oliver Glet. L’entreprise a obtenu en 2018 le label d’Entreprise du Patrimoine Vivant. Sorti major de sa promotion de l’école internationale de lutherie de Newark au Royaume-Uni (Woodwind instrument making school) en 2009, Tudual crée des instruments selon le cahier des charges des plus grands joueurs de bombarde. Il est à présent l’un des meilleurs connaisseurs au monde de cet instrument. Il est donc le concepteur des bombardes que joue Vincent.

L’épinette est au piano droit ce que le clavecin serait au piano à queue. Les points communs de ces instruments sont le fait de posséder le même clavier en touches blanches et noires, ainsi que des cordes, mais qui ne sont pas de la même matière. La différence entre les son de piano et d’épinette vient de l’attaque – c’est d’ailleurs le premier moyen de reconnaissance sonore d’un instrument. Alors que le piano frappe les cordes à l’aide de marteaux, l’épinette les pince grâce à des sautereaux munis d’un petit morceau de plume d’oie. La caisse de résonnance déploie parfois des harmoniques improbables après que les cordes aient été pincées, en revanche, de manière uniforme. La seule nuance possible est la durée du son que l’on décide avec ses doigts. On ne peut varier l’intensité. L’épinette jouée par Wenceslas a été fabriquée par Maël Robichon, facteur de très haut niveau qui est entre autre missionné par la Philharmonie de Paris, pour créer des instruments au moyen de plans réalisés entre le Moyen-Âge à la période baroque.

Ces deux facteurs habitent le pays de Redon.

Pratique

Hormis quelques pièces que nous pourrions interpréter, nous solliciterons les participants à :

  • nous répondre sur un chant
  • chanter une chanson de leur répertoire, que nous accompagnerions, voire pour laquelle nous inventerions des ritournelles qui sonnent baroque.

Enfin, c’est en concertation avec les équipes d’encadrement que nous pourrons construire les interventions : contenus, durées, lieux, jauge, âges.

Voir également :